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Ecobranding et optimisation énergétique

Quel impact a mon travail sur l’environnement ? En me posant cette question, je ne m’attendais pas à trouver une réponse très précise, mais plutôt des pistes de réflexions et d’améliorations. En effet, je ne connaissais pas vraiment de solutions concrètes pour mesurer, analyser et surtout améliorer mon empreinte écologique liée à mon activité. Jusqu’à présent, je me contentais des gestes du quotidien, comme ceux que je vous exposais dans mon article de juillet dernier (par exemple, trier/supprimer mes mails régulièrement). C’est en visionnant la récente vidéo du graphiste belge Balo Prisonnier que j’ai découvert des axes de travail concrets et pertinents pour réduire mon impact sur l’environnement. C’est cette vidéo qui m’a inspiré pour la rédaction de cet article.

Mon but ici n’est pas de proposer un article pour donner une belle image de mon activité et de la façon dont je l’exerce (no greenwashing). Je vais essayer de vous démontrer qu’il existe des solutions concrètes pour adopter un mode de fonctionnement plus responsable dans mon travail et de cette façon, sensibiliser sur l’intérêt de se pencher sur le sujet.

1 – Optimisation web

Il existe un ensemble d’actions assez simples à réaliser pour rendre un site internet plus efficient et moins consommateur en énergie. Mais avant de s’attaquer aux différents outils d’optimisation, il est important de savoir comment mesurer et analyser son empreinte.

Pour cela, il existe l’outil parfait : Website Carbon Calculator. Il permet en un clic d’obtenir de multiples informations sur l’empreinte énergétique de son site internet comme le poids du CO2 rejeté par visite, mais également des parallèles très clairs pour illustrer ces chiffres. Voilà ce que ça donne pour mon site internet :

Résultats Website Carbon Calculator – lucasbarbereau.fr (AVANT)

Ces résultats, présentés de façon ludiques par la plateforme, permettent de mieux se rendre compte de l’impact du digital sur l’environnement. Ces chiffres m’ont sensibilisé à l’intérêt d’optimiser mon site internet. Pour se faire, voici plusieurs axes de travail sur lesquels se pencher :

  • SEO : lorsque le référencement est efficace, les gens passent moins de temps à accéder à leur recherche d’informations et visitent moins de pages qui ne répondent pas à leurs besoins. Cela signifie que moins d’énergie est consommée et que celle-ci est utilisée pour apporter une réelle valeur à l’utilisateur.
  • UX design : sur le même principe qu’un bon référencement, le but de l’UX design est de rendre la visite fluide et de réduire les frictions lors de la navigation sur le site.
  • Taille/poids des images : sur la plupart des sites internet, ce sont les images qui contribuent le plus au poids du site et de ses pages. Plusieurs astuces : remplacer les images par des vecteurs et/ou animations CSS, privilégié les .jpeg aux .png tant que faire se peut, utiliser des plugins d’optimisation d’image comme Imagify, etc.
  • Hébergeur : les sites web utilisent beaucoup d’énergie dans un hébergeur et dans la transmission des données vers et depuis le centre de données. Pour limiter cet impact, nous pouvons par exemple privilégier des hébergeurs physiquement proches des clients : moins les données auront de distance à parcourir, moins elles consommeront d’énergie. Enfin, plus il y a de distance entre le public cible du site et son hébergeur, plus les temps de chargement des pages est long. Ça sera donc doublement bénéfique : pour l’expérience utilisateur et pour la planète.

Après avoir assimilé toutes ces pistes d’amélioration, le temps est venu de les mettre en application. Voici donc les résultats obtenus après un travail de réflexion, d’analyse et d’optimisation de mon site internet :

Résultats Website Carbon Calculator – lucasbarbereau.fr (APRÈS)

Bien sûr, il reste du chemin à parcourir pour atteindre des résultats encore meilleurs. Mais l’important dans un premier temps est de prendre conscience de l’intérêt du processus d’optimisation.

Prochaine étape, migrer mon site vers un hébergeur éco-responsable comme Ikoula ou Planet Hoster. Je vous partagerai mes nouveaux résultats avec un hébergeur plus responsable sur ma page Instagram et Facebook.

2 – L’eco-branding

Sylvain Boyer est un des pères fondateurs de l’eco-branding. Il est à l’origine d’une réflexion globale autour de l’impact écologique des grandes entreprises à cause de leur logo/identité graphique. En effet, chaque élément graphique d’une entreprise (logo, couleur, typographie, etc.) influe sur l’incidence environnementale de sa communication et ses packagings.

Avec l’éco-conception, la communication visuelle pleinement impliquée dans une démarche de développement durable et de gestion d’empreinte écologique. Il est donc nécessaire, dès à présent, de se pencher sur ce sujet pour les projets graphiques du quotidien.

L’éco-branding se définit autour de 3 piliers

  • La performance visuelle : en éco-branding, un logo, une identité visuelle ou une charte graphique doit être efficace, reconnaissable et identifiable par le plus grand nombre.
  • La performance écologique : en éco-branding les éléments graphiques d’une marque sont pensés et conçus de façon à limiter la quantité d’encre, réduisant ainsi le nombre de pages imprimées.
  • La performance économique : en appliquant une démarche d’éco-branding, un logo consomme jusqu’à 40% d’encre en moins, réduisant ainsi les coûts sur tout la chaîne de conception, d’impression et de diffusion.
Schéma – Ecobranding

L’éco-branding : print et digital

La mise en place d’une telle démarche concerne toutes les phases d’un projet graphique. Voici quelques pistes de réflexion :

  • Logo éco-conçu : logo réfléchi de telle sorte qu’il soit plus « light ». Un bon exemple ici avec le travail de Sylvain Boyer, à retrouver sur Ecobranding-Design :
Ecobranding par Sylvain Boyer

L’idée ici est de diminuer la surface du logo en jouant avec les espaces négatifs, pour in fine, réduire la quantité d’encre à imprimer.

  • Une typographie écologique : il est important de se pencher sur le choix des polices utilisées. Il est judicieux de privilégier une typographie plus fine pour réduire la surface de lettrage et ainsi économiser de l’encre et du papier. De façon générale, les logos et les typographies minimalistes vont être de plus en plus utilisés, comme expliqué dans mon article sur les 5 tendances graphiques de l’année 2021.
  • Le choix des couleurs : il est possible d’agir de façon concrète en privilégiant le CMJN plutôt que les couleurs Pantone car leur utilisation nécessite un nettoyage des têtes d’impression.
  • Pour le print : il faudra veiller à limiter la surface imprimée de façon à réduire la consommation d’encre et de papier.
Logo – VINIOB’S x LB Freelance

Alors l’Ecobranding, vraiment utile ou greenwashing ?

Cette pratique initiée il y a quelques années représente une véritable démarche globale. Je suis convaincu que cette façon de penser, concevoir et travailler peut être une solution concrète et efficace pour limiter l’impact sur l’environnement et rendre notre métier et nos pratiques plus durables et raisonnés. Pour ma part, j’essaye d’intégrer cette réflexion dans chacun des projets qui s’offre à moi, pour contribuer, à mon échelle, à la bonne santé de notre planète.

Source :

  • Youtube : « Quand le graphisme détruit l’environnement (Eco-branding) » de Balo
  • Article : « L’éco-conception, utile ou simple greenwashing ? » de Printoclock
  • Site internet : ecobranding-design.com